Voici comment j’en suis venue à écrire.

Adolescente, j’étais réservée. Je parlais peu, mais j’observais, je me satisfaisais à être là, à écouter mon entourage. Vers 12 ans je me suis mise à écrire des pensées dans un cahier. C’étais devenu un moyen d’expression. Un jour j’ai montré mes écritures à l’ainé de mes frères, lequel en lisant m’a dit : « c’est de la poésie et de la prose poétique que tu écris ! »

Mais cela ne me suffisait pas.

J’ai souvent rêvé que les poèmes fissent partie de la vie quotidienne, au même titre que la lampe du salon, le vase ou un joli saladier. Je me disais, mais pourquoi un poème reste-t-il enfermé dans un livre, lui-même enfermé dans un tiroir ou une bibliothèque, qu’une personne au hasard d’un instant oisif se met à ouvrir et à parcourir quelques pages ?

Il me fallait un support pour les poèmes.

Alors j’ai peint, sur des plats, saladiers, bols, verres, tout ce qui pouvait se prêter au jeu, tout ce qui m’offrait l’occasion d’un support pour y écrire de la poésie. Ensuite, j’ai cuit tout cela dans mon four ménager et le tour était joué ! La poésie faisait partie intégrante des objets du quotidien.

L’ aboutissement.

Pour ma part ce fut un échange très enrichissant, un travail de création qui au bout d’un an a abouti à une exposition d’un mois  en trois lieux. Là, tout un chacun y avait accès, pouvait se balader entre les œuvres, découvrir ce que 18 artistes avaient crée. Il y en avait pour tous les goûts, peinture, sculpture, musique, photo, ikebana, mosaïque, poterie et bien sûr, la poésie qui était le point d’ancrage de notre travail et de cette exposition.

J’en ai fait un recueil.

Car parmi mes 7 recueils édités, le n°3 intitulé « Inspiration » est le reflet de ce travail avec les artistes amateurs et professionnels. Mon seul regret est de n’avoir pas eu toutes les photos d’assez bonne qualité des œuvres des artistes, pour les intégrer au recueil. Cela aurait donné un résultat plus probant et de meilleure facture de cette corrélation entre les poèmes et les œuvres.

Je ne me suis plus arrêtée.

Les années ont passé et en 2000 l’éditeur du « Petit Véhicule » à NANTES  après un tri en bonne et due forme en a fait un recueil intitulé « Espérance de l’aube. » Suivront la même année puis en 2006, 6 autres recueils par thèmes et moins épais intitulés « Poésie Intemporelle ».

Dans le même esprit,

Depuis longtemps je désirais sortir la poésie du tiroir poussiéreux d’un cercle fermé ou tout du moins restreint, ou juste les initiés y avaient accès.

J’ai navigué de cercles poétiques, en jury pour des concours littéraires. Je suis intervenue en écoles primaires et en maisons de retraites…puis j’ai crée une association et fédéré autour de moi des artistes professionnels et amateurs d’horizons divers.

Mon but ?

Un travail de corrélation entre leurs disciplines et la poésie. Au delà d’avoir gagné cette gageure et sorti la poésie de la poussière, cette rencontre des différentes disciplines a provoqué une émulation entre certains artistes. Cela a donné lieu à de futurs travaux en binômes. En fait, chaque artiste n’était plus seul et isolé dans son coin.

Pourquoi diffuser sur le site ?

Depuis que je suis remontée de Loire Atlantique pour faire mon nid en Finistère, il y a 20 ans, ma préoccupation littéraire a été de relier et publier les derniers recueils. Je n’ai pas pris le temps de chercher une filière de diffusion. Au début je reconstruisais ma vie ici. Je ne connaissais personne, ni les structures environnantes. Ensuite il faut faire son trou. Puis la vie vous emporte !